il se fait tôt
les jours se noircissent
comme la forêt des contes
les pensées voyagent
contrées incertaines
de la mémoire
oubliées les amours
les peaux qui se façonnent
les certitudes remplacent
le désir
il se fait tôt
les images se grisent
délaissant les nuances sombres
du tombeau
immolent le supplice de la mort
ton absence s’adoucit
des nuages s’envolent
déployant les arabesques du ciel
sur un bureau
une feuille se noircit
il se fait tôt
les lueurs offrent
dans leur candeur
l’azur et l’émeraude
et le peintre saisit
l’essence des arbres
griffant de runes
végétales
le parchemin
que la feuille achève