Je te déteste
Cordialement
Et je t'emmerde
Comme un gosse
Avec un doigt
Et mon âme
Je te déteste
Mais tu sais
Tu n'y peux rien
J'aurais dû
Être plus fort
Et plus beau
Plus courageux
Déterminé
J'aurais dû être
Un autre homme
Ma négation
J'aurais alors
Autre chose
Que la déprime
Comme amie
La solitude
En caresse
L'horreur de vivre
En cadeau
Et je te hais
Toi qui marches
Toi qui enlaces
Toi qui chantes
Toi qui embrasses
Toi qui danses
Toi qui m’oublies
Qui m'ignores
Qui me flagelles
Tous les jours
De ton bonheur
Je t'emmerde
Et tes problèmes
Je m'en fous
Je suis haineux
Malheureux
Pardonnez-moi
Je me calme
C'est difficile
Vous êtes beaux
Et je vous aime
Je t'embrasse
Mais pour de faux
Rien ne change
Je trouve un flingue
Du poison
Un nœud coulant
Un ravin
Un long couteau
Un six tonnes
Et un parpaing
Je suis bien aise
De ma chance
A la prochaine
Je vous aime

Quelle amertume mise en vers courts !
ça claque, ça fouette, les mots sont jetés à la figure du lecteur et font leur effet...
Bien rendu je trouve !


quelques coquilles :


toi qui marche -> toi qui marches
etc...

Oh le "s", le vilain qui s'est perdu... Correction immédiate!

Merci beaucoup pour ta lecture

Bien que le sujet amoureux et la relation de couple m'ennuient toujours profondément, là je trouve de l'humour entre désespoir et absurdité.

Ah je ne parlais pas spécialement d'une relation de couple ici, ça aurait même été le contraire, mais pourquoi pas. A lire en ce sens, effectivement, on peut y trouver de l'humour tellement la réaction semble excessive. Mais je n'avais pas écrit celui-ci dans cette optique en tout cas.
Merci de ta lecture c'est un retour intéressant.

Oui, entre le désespoir et la vie. Ça claque et c'est terriblement vrai.

Merci Hermanoïde et Pierre de Silence pour votre lecture

"De son bonheur   il me semble que j'aurais plutôt écrit "de ton bonheur""
Oui, c'est vrai que grammaticalement c'est plus juste... Sur le coup je trouvais ça mieux de mettre "son", mais...  Je vais changer tiens.